Histoire

Découvrez l'histoire du poivre sauvage de Madagascar : Voatsiperifery

A la découverte du Voatsiperifery poivre sauvage de Madagascar, Chapitre 1/2

Par Karine Blanc

Le Voatsiperifery de Madagascar est un des derniers poivres sauvages au monde. C’est une espèce endémique de l’île de Madagascar. Il fait partie de la famille des Pipéracées mais ce n’est pas un Piper Nigrum. Ce poivre sauvage cultive le mystère. En effet, on l’a classifié en tant que Piper Borbonense mais depuis quelques années sa classification est remise en question. Le Cirad mène des études sur les caractéristiques de cette espèce (origine, génétique…). Les baies sont munies d’une petite queue comme le Poivre Cubèbe  (Piper Cubeba) mais avec  des grains plus petits.

Comme le Piper Nigrum il s’agit d’une liane qui a besoin d’un tuteur sur lesquelles se développent les fruits en grappes.  Les lianes du Voatsiperifery poussent dans les forêts de tout le Sud-Est de Madagascar dans une grande région chaude et humide. La cueillette est difficile, les lianes pouvant atteindre 20 mètres de hauteur.  Il faut plusieurs heures de marches aux cueilleurs pour accéder à ces baies sauvages tant convoitées. La, ou plus exactement les récoltes (car elle se fait en plusieurs passages) s’étalent entre aout et janvier selon la situation géographique des forêts.

Une grande rareté qui se mérite et qui doit être respectée !

Vous aurez compris que ce poivre doit se mériter. En effet, il faut des heures de marches pour accéder aux lianes, puis une cueillette plus qu’acrobatique, des paniers accrochés au dos pour le retour avec encore des heures de marches pour ensuite déposer le fruit de la cueillette dans un camion qui le mènera dans une coopérative où il sera trié, rincé à l’eau de source et séché au soleil. C’est ainsi que procède mes partenaires sur l’île de Madagascar.

Sarabar s’engage encore et toujours dans la protection de l’environnement !

Le poivre sauvage de Madagascar est si apprécié que sa convoitise pousse les hommes au pire…

Malheureusement, dans plusieurs zones forestières c’est une autre cueillette qui a lieu…Afin de gagner du temps, de l’argent, de la fatigue en moins, certains coupe les lianes, voir coupe carrément l’arbre tuteur et ainsi les lianes de plusieurs dizaines d’années se retrouvent au sol, la cueillette est forcément plus facile… Et ce n’est hélas pas une méthode anecdotique…Si on continue ainsi ce le Voatsiperifery disparaitra peu à peu. La protection de l’environnement devrait être une priorité de toutes les filières agricoles Malgaches, mais hélas force est de constater que ce n’est pas le cas.

Ce vandalisme écologique participe certainement à déforestation à Madagascar.

C’est pour ces raisons que mes partenaires de l’île de Madagascar avec qui je collabore depuis 2005 ont mis en place sur des zones forestières un suivi GPS des pieds, un comptage des lianes année après année qui assure toute la traçabilité et la pérennité de la filière avec un travail de fond auprès des paysans et des coopératives qui gèrent ces espaces forestiers.

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